dimanche 31 août 2014

Hasta solo un Ciao

C'est déjà terminé!!!

     Je m'en reviens au pays du sirop d'érable et de la poutine. Adieux cactus, dulce de leche et fourmis géantes. Chili, c'est promis, un jour je reviendrai!

     À très bientôt chers lecteurs, et à moi la session d'école qui ne m'a pas attendu pour commencer!


La fois où je suis arrivée AVANT Simon au sommet d'une montagne, hihihi!




mardi 26 août 2014

SantiaGO!

     Et on a fait un autre tour guidé gratuit avec les Wally! Voici donc quelques faits intéressants sur la capitale du Chili:

1- Je n’ai jamais autant mangé d’avocats de ma vie. Et de fruits. Mais surtout des avocats! Tout est à base d’avocats, il y en a tellement partout qu’ici, si vous commandez un hot-dog, il arrive servi avec des avocats, des tomates et de la mayo! Pas de farce.



La Vega central, marchands d'avocats depuis le Big Bang.




2- Il y a un beau marché aux poissons, pas trop loin du marché aux fruits et légumes. Ça sent le rivâââââge, mais à ce qu’il paraît on peut y manger la meilleure soupe à l’anguille au monde et ça pourrait être qualifié de plat national. On a pas goûté mais la Wally-guide en a parlé avec tellement d’amour et de bave au bord de la bouche que ça m’a presque tenté! Simon Nadeau, tu es prié de tester l’anguille du Chili avant le cochon d’Inde du Pérou!
     À propos de ce même marché, petit fait cocasse: La structure a été fabriqué à Glascow en même temps que la structure pour le marché de Montevideo en Uruguay. C’est parti par bateau et devinez quoi, ils ont livré le marché d’Uruguay au Chili et vice versa! J’imagine la conversation sur le bateau en accostant: 

- Ayoye! Je savais pas qu’il y avait autant de montagnes en Uruguay... pis c’est ben   humide ici!
- ... Oh-oh...
- Quoi? Ne me dit pas qu’on est pas à la bonne place?! Je t’avais dit à droite dans le canal de Panama!
- ... Ben là! Y’avait d’la construction pis des cônes oranges partout... Fais-en pas un drame, Atlantique, Pacifique... ça sonne pareil.

     Le pire c’est qu’il l’ont livré pareil. Ah pis d’la schnoutte, le voyage a été ben trop long, on le laisse ici! L’affaire c’est que c’est pas le même climat, alors on gèle dans celui de Santiago et on crève dans celui de Montevideo. Bravo les gars! Pas pire cocasse, hein?

El mercado central de Santiago


3- On a goûté à une autre étrangeté locale. Après la Churrillana, les Sopaipillas! Du pain frit, ça vous tente? Ben faut vraiment y goûter! De la vraie bonne bouffe de rue! C'est un pain plat à base de citrouille ou de courge et ça se mange avec une sauce bien bien bien piquante et de la moutarde. Miam! 





Sopaipillas à 200 pesos chiliens (environ 0,40$)
4- Comme partout en Amérique du Sud, on s'en rend de plus en plus compte, le culte de la mort est important et omniprésent. C'est pas triste, là! Les gens ici vouent un énorme respect aux morts et ils les visitent souvent. Pas les morts, là. Les vivants. Après ma visite au cimetière de Recoleta à Buenos Aires, les guides de Valparaiso qui nous ont fortement conseillé le cimetière comme attraction principale (on n'y est pas allé, mais je suis sûre qu'un cimetière à flan de colline, c'est intéressant aussi!) et le cimetière de Santiago qui fait 10 terrains de football de superficie (rien que ça), on a fini par comprendre l'idée. Et finalement, ils ont bien raison, leur cimetière sont de vraies attractions; des parcs plein de monuments incroyable. Avis aux amateurs d'architecture.

Notre Wally-guide vous montre la tombe d'un Chilien mort jeune mais qui réalise vos volontés et qui aime recevoir des bonbons en offrande. Ouip.

Jusqu'à douze défunts peuvent cohabiter dans ces niches.
5- Je voulais vous dire que je me suis remise de ma peine d'amour avec mon ami Wally. J'ai rencontré un beau brun avec un chandail de lama... (Je pense que j'ai des chances!) Et aussi parce que le tour guidé de Santiago a aussi sa mascotte: Lucho! Il ne prend pas l'ascenseur mais il porte un cache-cou.

Lucho qui écoute les histoires du Wally de Santiago

Lucho qui attend le groupe à la sortie de la cathédrale

6- Enfin, la terre a tremblé! OUIIIiiiiiiiii! Un tremblement de terre, de magnitude 6,6 sur l'échelle de Richter. On était à environ 100km de l'épicentre. C'est tout. Je me suis fait brasser les fesses à l'hôtel pendant que Simon se faisait brasser dans la cafétéria du cirque. Les victimes sont des verres et des coupes, c'est tout. L'électricité est revenue après 10 minutes et j'ai aidé une fille à se rhabiller dans le hall parce que, pauvre elle, elle était dans la piscine quand ça s'est mis à bouger. Ça, ça a dû être plus énervant. Ça nous a permis d'en apprendre un peu plus là-dessus. On avait été briefé par le guide sur les méchants TERREMOTO (tremblements de terre) qui détruisent la ville, mais pour ce qui vient de se produire, ils emploient seulement le terme seismo, car il n'y a pas de dommage et ils sont habitués à ce genre de secousse. 
     Comme le gars avec un chandail de lama dit: C'est comme notre neige, on dit pas que c'est une tempête quand il tombe juste 2 centimètres. Les Français eux, ils capotent avec ça et la ville est complètement bloquée. Nous on est habitués avec la neige et ici ils sont habitués avec les tremblements de terre. Bon... j'avoue qu'on est pas à l'abri de mourir ensevelis par la neige alors pensez à ça et allez vous achetez une souffleuse en attendant mon prochain article sur la neige dans les Andes...



Pochoco

     Pochoco, notre dernière aventure à 1,805 mètres / 5,918 pieds de hauteur dans les Andes. Les détails sont à venir et j'ai plein de trucs à vous raconter avec des histoires de sopaipillas, de lamas, de tremblement de terre, de trekking et bien sûr de chiens!


Le Mont Pochoco, Chili... en route vers le sommet!

mardi 19 août 2014

Reñaca

     Les derniers jours à Valparaiso, on a troqué les escaliers pour la plage. Contre une grosse piasse, vous pouvez obtenir la ‘ride’ de votre vie à travers Viña del Mar jusqu’à la plage de Reñaca. Ici, les routes sont en parfaite condition, les autobus aussi, mais la route est ultra sinueuse et à 140km/h sans ceinture de sécurité dans un autobus public, on se promène de droite à gauche en s’il-vous-plaît là-dedans! Tellement que j’ai perdu le droit de dire à Simon qu’il est un chauffard depuis ce moment-là... 

     On a sauté en bas de l’autobus de l’enfer entre 2 courbes à 90 degrés (j’exagère à peine) et on s’est retrouvé les deux pieds dans le sable sur la belle plage désertée de Reñaca. On a pensé que le drapeau rouge c’était pour dire que la saison n’était pas ouverte... il faisait quand même froid, on oublie toujours que c’est supposé être l’hiver ici. Ensuite on a pensé que c’était parce qu’il n’y avait pas de surveillance. Puis on trouvait que les vagues étaient intenses alors on s’est dit que c’était peut-être plus parce que la mer était trop agitée pour la baignade...


     On a vu un pêcheur qui avait attrapé tout un poisson, il nous l’a montré, tout fier de sa prise. On voyait aussi un ou deux surfeurs plus loin. 

Il fait froid à la plage!

C'est fermé!

     Puis la beauté de la place a eu raison de nous, on s'est dit qu'il fallait se mouiller un peu, quand même! On s'est fait croire qu'il faisait pas si froid que ça, alors on a enlevé nos souliers. Hiiiiii c'était beaux les deux Canadiens-on-craint-pas-le-froid-nous-autres qui se sauvent en criant quand les vagues arrivaient trop proche! Pas froid. FRETTE! 

     C'est là que j'ai eu un éclair de génie. 

- Simon! Regarde la colonne en béton! Je vais aller dessus et quand la vague va arriver, il va y avoir de l'eau autour de moi, ça va être une super belle photo!

- Tu vas avoir l'air d'une mouette.

- Je dirais plus la Naissance de Vénus de Botticelli... Ça va être trop beau! Ok, j'y vais!

Dans ma tête...

En réalité...

Je suis une mouette.

     Ça surprend donc ben une vague frette dans les bobettes!? Ouff! Le pire là-dedans c'est que je pense  que j'ai motivé Simon avec mes brillantes idées, car deux minutes plus tard, il était en bobettes et il courait vers l'océan. Mais on gelait, je vous dis! Il est fou ce gars-là! Il est même retourné une deuxième fois pour être certain de ramener 3 tasses de sable dans ses boxers. J'ai les preuves en photo mais on a émit un certificat de non-divulgation, qu'on m'a dit.


La plage de Reñaca, près de Valparaiso


     Sur le chemin du retour, on a rencontré deux québécois qui font un échange étudiant entre l'Université Laval et l'Université de Viña. C'est eux qui nous ont dit que la plage était fermée à cause des méduses. 

     Ah.
     Ok....

     Cool...





     Le dernier soir avant de retourner à Santiago, j'ai croisé mon ami Wally! Le VRAI Wally, facilement reconnaissable à ses deux pattes blanches, son pelage tout noir, ses oreilles de Beagle sur un corps de Labrador et son regard absent. Mon Wally est venu me dire Bye! 

     J'avais pas de bouffe sur moi, il est parti avec des étrangers. Je t'avais laissé passer devant moi dans l'ascenseur! Pfff! Je pensais que tu me suivrais jusqu'à la maison!!! T'as brisé mon coeur Wally!

     Alors si vous voulez découvrir une des plus belle ville portuaire au monde et voir la vie en couleurs, il faut que vous veniez un jour à Valparaiso! Mais attention, vous pourriez repartir avec le coeur brisé...

XX




lundi 18 août 2014

Mon ami Wally

     La patience est une vertu et comme vous êtes toute une gang de monde ben vertueux au pays de la poutine, je vais vous dire toute la vérité, rien que la vérité sur mon ami Wally. Mais ne vous liez pas trop vite d’amitié avec lui; c’est un traître. 

     Ceux qui ont voyagé en Europe vont savoir de quoi je parle. Les Sandeman's Tours existent ici aussi mais ils s’appellent les Tour4Tips, ce qui fait bien plus de sens. Pour les néophytes, il s’agit de visites à pieds de la ville guidées par une personne qui habite ou qui est née dans la ville en question. On en retrouve dans presque toutes les grandes villes d’Europe, en fait dans les plus touristiques et c’est gratuit. À la fin tout le monde donne un pourboire selon son budget ou la valeur qu’il accorde à la visite. C’est un super concept et c’est c’est toujours ultra populaire. Il y en avait donc un à Valparaiso et le point de rencontre était à 5 minutes de notre auberge, en face de l’Armada de Chile, où il fallait trouver le guide habillé en Wally (notre Charlie en rouge et blanc de Où est Charlie?... aussi connu sous le nom de Waldo chez les anglos... et Wally ici, on dirait.) On l’a trouvé notre Wally et il s’appelait Ignacio en réalité. 

     Alors comme il faisait beau et qu’on prévoyait avoir du fun en apprenant toutes sortes de choses dans les prochaines heures, j’ai pensé nommer le chien noir qui nous tournait autour depuis 10 minutes Wally en l’honneur de la belle journée. Il était gentil Wally! Il restait couché à mes pieds si je ne bougeais pas et il chassait les pigeons qui venaient trop proches. 

     Bon. Je vais être sincère, quand même... Wally chassait les pigeons loin du groupe, pas de moi particulièrement, mais comme on est arrivés dans les premiers, au début il était tout à moi, Wally. Vous ne trouverez jamais un chien de garde comme Wally, avec lui, pas besoin de craindre qu’on pigeon vous vole votre collation, ni qu’une auto passe à moins de 30 pieds de vous... dans la rue... Oui, Wally chasse aussi les autos. 

     On est partis avec le guide, et Wally aussi; il a attendu chaque lumière verte avant de traverser et a sagement écouté le guide à chaque arrêt. Ça faisait un bon bout de temps qu’il nous suivait comme ça, je me disais qu’il nous abandonnerait bien éventuellement... un chien c’est assez occupé; des pigeons à chasser, un bataille de chiens à gagner, des chats à pourchasser, des poubelles à vider... Ne-non! 

     Le guide a annoncé qu’on prenait l’ascenseur pour s’éviter les marches de la ville et comme ces ascenseurs centenaires font aussi partie du patrimoine mondial de l’Unesco, on avait seulement des bonnes raisons de s’entasser en groupes de 8 là-dedans jusqu’à un autre quartier plus haut. 


     C’est 20 sous par personne! Moi j’arrive pour passer, ben fière avec mon petit sac à dos... Aille!! Tasse-toé de d’là, la touriste, que Wally me dit! LE CHIEN M’A SHIFTÉE!Pas besoin de payer, lui, on sait ben... Et il est monté avec nous! Avez-vous déjà vu un chien prendre l’ascenseur lors d’une visite guidée?! Maintenant oui. Voici les photos de la journée pendant le tour, on joue à Where’s Wally? GO!


Wally et sa gang dans les escaliers colorés...

Ignacio en Wally et le VRAI Wally

Wally qui attend de l'autre côté de la rue (il connaît l'itinéraire par coeur)

Après avoir pris l'ascenseur

Cliquez pour agrandir et essayez de trouver Wally!

     À un moment, alors qu’on traînait aussi 3 amis de Wally avec nous, on a croisé des chats. Deux gros matous qui faisaient les pachas de l’autre côté d’une clôture. Les chiens se sont mis à japper leur vie sur les chats qui n’en avaient vraiment rien à faire. C’est là que j’ai remarqué Wally, qui jappait pas pentoute dans la bonne direction... On a établi qu’il lui manquait un boulon ou deux, finalement. Puis ensuite il y a eu tellement de chiens qu’ils sont tous devenus des Wally. Des Wally partout dans la ville.




Un Wally perché...

     Enfin, Wally n'a pas complété le tour avec nous car on a pris l'autobus et comme il a pas voulu payer cette fois non plus, le chauffeur l'a sorti par les deux oreilles. Pauvre Wally.

     BON! Maintenant que vous constatez qu'il me manque aussi une couple de boulons quand il s'agit de chiens (mais Wally c'est mon amiiiiiii!!!), voici ce que j'ai appris de cool dans la visite! Valparaiso est le plus grand port du Chili et tout ce qui entre et sort du pays est vérifié, inspecté et goûté sûrement car la biodiversité et l'agriculture est au centre de leurs préoccupations ici. Imaginez une grosse mouche à chevreuil qui arrive ici avec ses microbes, ça ne sera pas long que ça se transformerait en pandémie cette affaire-là vu l'océan, le désert, la chaîne de montagnes et la fin du monde qui composent le Chili. Ils ont même pas de mouches à fruits ici! Si c'est pas ça le bonheur les bananes qui ne bourdonnent jamais... 

     Les gens du port ont construit leur maison comme tous les chiliens à l'époque; avec une sorte de brique séchée au soleil et bien résistente partout au pays... sauf au bord de l'océan à cause de l'air salin. Pour éviter la dégradation trop rapide des bâtiments, les gens se sont mis à récupérer la tôle ondulée des containers du port. Et qu'est-ce que ça fait du métal exposé à la pluie et à l'air salin? (Oh le Wally-guide serait fier de moi.) Ben ça rouille, flouille! Alors ils se sont mis à peindre tout ça avec de la peinture recyclée. Les maisons ont souvent 3 ou 4 couleurs, selon les quantités disponibles ou ce qu'ils pouvaient accumuler. Cool, hein?!

     Moins cool; la ville a été déclarée Patrimoine culturel de l'Humanité en 2003 par l'Unesco. La ville, là! Pas juste un monument! Et ça se comprend, on peut bien l'appeler Vallée Paradis. Le bon côté est que personne, même pas Wally, ne peut dégrader la ville, ni construire un méga Sheraton en plein centre. Le moins bon côté, c'est que comme personne n'est autorisé à modifier ou construire quoi que ce soit, ben les bâtiments qui ont brûlés ou qui s'effondrent parce qu'ils sont trop vieux, ben ils restent là. Pour reconstruire, il faut passer par la maison des fous d'Astérix et Obélix pour les formulaires et il faut utiliser tous les matériaux qui sont encore 'récupérables' trouvés sur le site. Sinon, il faut tout reconstruire comme à l'époque avec les mêmes méthodes. Ils n'ont pas trouvé d'entrepreneur avec les reins assez solides ou avec assez d'argent à ce jour...

    Pour le reste, les ruelles secrètes et l'alcool sur le toît, il va falloir vous déplacer... La suite et la fin des vacances dès demain! Oufff, je vais finir par rattraper le temps! 

P.S.: On s'est finalement rendus en haut:



     



dimanche 17 août 2014

De l'autre côté de la Cordillère

     On a fait un p’tit tour dans la forêt près de l’auberge où il y avait une sorte d’hôpital pour  les animaux blessés, en voie de disparition ou confisqués. Oui, confisqués. Dans la vie il y a la mafia de la drogue, la mafia de la construction, et la mafia des singes. Il arrive fréquemment que la police confisque des animaux (singes, perroquets, tatous...) à des gens qui les ont achetés dans un pet-shop... Et la vente et l’achat de ces animaux est illégale mais le marché est tellement énorme que c’est hors de contrôle. Imaginez, j’aurais pu avoir mon propre capucin! Ou mon propre tatou, tsé, je l’aurais flatté le matin en prenant mon café et j’aurais partagé mes miettes de toasts avec lui... Y’é à qui le beau tatou? Y’é à qui?! 

     Le guide nous a montré plein d’animaux d’Argentine ou parfois juste de la région des Misiones où on se trouvait et il a expliqué l’histoire de chacun d’eux. Confisqué, blessé, intoxiqué, diabétique... Encore des coatis bien ronds souffrant de cholestérol, et des ‘Fruitloops birds’ comme le guide était bien fier de nous montrer. C’est vrai que c’était cool de voir des beaux toucans de si près, car au parc ils se tiennent le plus haut possible dans les arbres... 

     On a dit au revoir à Iguazu, aux singes hurleurs et au toucan Sam et on s’est réveillés 19 heures plus tard à Buenos Aires, parmi les maniaques du klaxon dans les rues à 6 voies bordées de trottoirs parsemés de crottes de chien. J’suis pas amère.

...

     Comme vous vous en doutez, notre plan de louer une voiture ou un âne est tombé à l’eau quand on s’est rendu compte qu’il y avait cette barrière naturelle à franchir entre l’Argentine et le Chili et qu’il arrivait qu’elle soit fermée l’hiver à cause des conditions météorologiques. L’âne et le road trip se sont transformés en vol d’une heure et demie au dessus des montagnes. C'est moins trippant mais après l'aller-retour en autobus, c'était un moindre mal.

     Alors à peine débarqués dans le même fuseau horaire que nos fidèles lecteurs (arrêtez de vous casser le coco à vous demander si vous devez ajouter ou enlever une heure pour savoir il est quelque heure chez nous; le Chili roule sur le même horaire que Montréal, ok Yannick?), on est remontés dans un autobus (on est des sadiques...) en direction de Valparaiso! 


L'océan pacifique vu d'une rue de Valparaiso

    C'est seulement à 1h30 de Santiago mais c'est aussi l'ancien plus gros port d'Amérique du Sud ce qui veut dire odeur de pouésson, sable et PLAGE! Tous en choeur: 'Vamos a la playa, a mi me gusta bailar, vous l'avez tous dans' tête, na na ni na na!' 

     Mais avant la plage, un petit effort! La ville a été construite sans plan et à flan de montagne par les premiers immigrants européens au 19ème siècle... qui devaient avoir des méchants mollets vu la quantité de marches qu'on y trouve. Ils ont pas de trottoirs, ils ont des escaliers! 



Dans le quartier Concepciòn 

     Je vous montrerai la carte de la ville, c'est assez semblable à un barbeau d'enfant de 2 ans. Des fois il y des noms de rue, des fois non. Des fois il n'y a pas de rue mais un escalier. Des fois on pitche la carte au bout de nos bras et advienne que pourra, on se perdra! C'est quand même le meilleur moyen de voyager, non? De toute façon, toute la ville est colorée et agréable à admirer, un vrai musée à ciel ouvert! Il y a une raison derrière tout ça, les habitants n'ont pas juste eu un méchant bon deal sur la peinture Rona. Si je me rend au bout de cet escalier-là, je vous raconte le pourquoi du comment dans un prochain article... Allez Ly, plus que 364 marches...




 



samedi 16 août 2014

Le gars des vues

     Ça fait qu'on a dormi (malgré les ronflements les plus intenses jamais entendus d'un Américain douteux) on a mangé, on rechargé les piles pour la caméra (juste de la caméra parce les piles dans mes pieds ne rechargent pas aussi facilement) et on a mis le réveil-matin assez tôt pour avoir l'air bête mais pour éviter les centaines de touristes dans les sentiers.

     Meilleure idée de la semaine! On était pratiquement seuls pour se rendre aux chutes et on a pu faire nos gros touristes en paix en se prenant en photo devant. Facile de se prendre pour les rois du monde quand on a tout ça pour nous tout seuls!!! Mais c'est correct, ça dure juste 1 minute, je peux vous assurer qu'avec le bruit infernal du torrent, on se sent tout petit petit petit! Est-ce qu'on peut mieux commencer une journée qu'en prenant une douche dans les énormes chutes d'Iguazu? Réponse:


Simon dans le Lower Trail (Paseo Inferior)

          On n'est pas retournés dans le Upper trail la deuxième journée car le trajet était coupé en plein milieu. Le crue des eaux a emporté le pont au mois de mai dernier et après avoir vu ledit pont en miettes  sur la rive du côté brésilien... on a laissé faire de traverser à la nage, tsé. Voici quand même une photo d'en haut, du plus loin qu'on a pu se rendre.


   

      Alors après quelques hordes de coatis, on a marché au pied des chutes dans la lumière du matin. Il n'y avait personne à part nous deux! (Quand je vous dis que c'était arrangé avec le gars des vues!) C'était assez fou pour me faire oublier mon équipement cheap made-in-China aussi connu sous le nom commun de 'Mes pieds'. C"est le meilleur sentier si vous voulez mon avis! Prenez des notes, là, pour quand vous viendrez... Chanceux comme vous êtes le pont va sûrement être réparé d'ici là!



     Puis on est partis chasser le lion dans le Macuco trail! Prise deux pour la chute au bout du chemin dans la forêt aux bibittes qui piquent. Ce coup-ci on a prévu du chasse-moustique et des batteries chargées! Bravo backpackers expérimentés! On a rencontré des groupes scolaires (Cri d'horreur!) sur le chemin et on a commencé à être un peu tristes parce que groupes scolaires = bruits = pas de singe = Simon perd espoir = Ly perd patience = le chasse-moustique est pas efficace = on se fait piquer pareil = on va pogner la malaria! Maudits groupes scolaires. 

''Je m'en vais chasser le lion!''


     Mais tout est bien qui fini bien quand on mène une bonne vie, parce qu'on est arrivé à destination et il n'y avait personne d'autre que nous deux et nos nombreuses piqûres. Chute isolée. Forêt silencieuse. Eau turquoise peu profonde... ON SE BAIGNE!!!!! Simon en bédaine qui hurle de bonheur en dessous d'une chute en mimant une pub d'Herbal Essences: Pittoresque.

     Le soir, en revenant (sur mes moignons), on a bu une grosse bière au bord de la piscine et juste avant le dodo, il y a eu une erreur dans les réservations de chambres à l'auberge. L'Américain-ronfleur a dû être changé de chambre pour notre dernière nuit... Hoooooooooooon qu'on a bien dormi! Le gars des vues fait bien sa job dans le coin! 

À suivre...




vendredi 15 août 2014

Wally

     En l'honneur de nos dernières vacances folles avec un chien fou, cet article sera baptisé Wally, comme le guide à Valparaiso, la dalle de béton, l'escalier, le déjeuner et l'auberge. On a eu des Wally-vacances de fou!!!! (Explications à venir pour lecteurs assidus).

     On est présentement bien évachés au Sheraton de Santiago, Simon se tape une overdose de caféine à côté de moi, et ça sent le retour au travail mais l'ambiance est super ici. Tous les collègues sont contents de se retrouver après cette pause de deux semaines. Moi je vais devoir appuyer sur RWD pour vous raconter nos histoires pleines de singes, de lianes, d'autobus, d'avion, d'escaliers, de bock de bière sale et de poutine chilienne, d'escaliers, de panchos, d'océan, de méduses et même d'escaliers! On en a-tu monté des marches?! Hey! Je me ramène des mollets comme souvenir!!!

     Je vous emmène à Iguazu, à la frontière du Brésil, mais attelez-vous, c'est 18 heures d'autobus avec des ronfleux, des films de pow-pows à tue-tête, des sandwiches étranges pour dîner, pour souper, pour déjeuner… Et à un moment donné quand tu te peux pu et que tu considères l'option de sauter par la fenêtre pour faire le reste du chemin à pied, on arrive à Eldorado, un petit village avec des chemins en terre rouge et des voitures d'une autre époque… Encore 40 minutes de route à travers un genre de parc de la Vérendrye exotique et enfin IGUAZU!!! On n'y croyait plus! 

     On a trouvé notre auberge en suivant la route 12, quelque part entre la ville et le parc national. On a croisé des cactus, des chiens, des chats, des vaches, des hôtels de luxe (je suis certaine qu'on reviens dans 5 ans et la route 12 sera envahie de ces complexes hôteliers; le tourisme est en plein essor là-bas et je ne sais pas si on pourra voir les habitants s'obstiner avec leur vaches pendant que le voisin repeint des voitures au grand vent dans le sable encore longtemps )… 

     Lendemain matin! On s'en va aux parc d'Iguazu, voir les fameuses chutes. Autobus…

    Ça fait qu'on a vu les chutes! Par en-dessous, par-dessus, sur le côté, la tête penchée, sur la pointe des pieds… C'est grand, c'est beau. C'est des chutes d'eau! Mais on a surtout vu… des coatis! 

     Plein de coatis! Petit cousin éloigné de la patte gauche de notre bon vieux raton-laveur... Bien engraissés par les nombreux visiteurs, ils n’ont pas peur des humains et ils arrivent en gang pour assaillir nos lunchs! Ils sont assez mignons pour avoir le goût de les flatter mais assez équipés en dents et en griffes pour laisser tomber. Il y en avait vraiment partout!


Coati!


     Des singes aussi! Mais ça c’est la meilleure histoire. Les coatis se pointent n’importe ou, n’importe quand mais les singes, c’est plus rare. Ce n’est pas tous les visiteurs qui en voient pendant leur passage. Simon a trouvé la recette: Arrivez tôt sur le site et au premier point de vue intéressant de la forêt subtropicale, montez sur un muret pour faire un équilibre sur les mains pendant que votre blonde vous prend en photo. Après une couple de singeries, les petits capucins se sentiront naturellement attirés et viendront observer sagement le grand singe avec des vêtements. Magie! Et c’est que ça surprend des petites bêtes comme ça en liberté! On aurait pu les toucher tellement ils étaient près, c’était fou!

     On a vu plein d’oiseaux colorés et quelques toucans, encore des maras et 3 ou 4 douzaines de coatis avant de partir. On a trouvé un sentier de trekking dans la forêt en après-midi et qui devait cacher une chute à la fin... Le Macuco trail! On a marché 1 heure avec les moustiques en prenant tout en photo, la terre, les arbres, les lianes, les fourmis géantes, les fleurs, les papillons... et rendu à la chute... ‘La pile est déchargée.’ Merci. Bonsoir. 

     Arghhh! Bon ben va falloir revenir demain. 


   

mercredi 13 août 2014

samedi 2 août 2014

Dulce de leche cheesecake

     Le titre de cet article n'a aucun rapport avec son contenu mais comme je viens de découvrir la nourriture des dieux, je ne pense plus qu'à ça. Comprenez-moi, je n'ai jamais vraiment pu apprécier toutes les saveurs des exploits culinaires réalisés sur Terre et je ne ferai jamais de voyage gastronomique de ma vie parce que dans mon cas, il y a beaucoup de chance que ça se termine quelque part dans un hôpital la face enflée, pleurant en allemand parce que je ne veux pas ressembler à un hot-dog jusqu'à la fin de mes jours (oh… souvenirs souvenirs…) Mais là, la cuisine du cirque se reprend pour toutes ces années perdues depuis qu'ils y inventent tous les desserts possibles à base de dulce de leche. Il FAUT que je mette la main sur la recette!

    J'étais venue faire l'étalage de nos dernières découvertes entre deux préparatifs pour les vacances… Je suis même pas bonne pour faire des valises (la preuve, j'ai même pas pensé m'apporter du papier et des crayons mais j'ai des provisions annuelles de Q-Tips…), alors imaginez de quoi ça peut avoir l'air quand on part une semaine en Amazonie où il fera 36°C avec le facteur humidex et quelque chose entre 4°C et 10°C à Santiago au retour! J'en entend déjà un chialer que je lui ai mis trop de paires de bobettes et pas assez de paires de bas… Aille! Met donc des gougounes comme tout le monde, aussi! … Ok, les nerfs la p'tite madame, slaque sur le maté.

     J'ai visité le Musée national des Beaux-Arts pour vous. La culture c'est gratuit ici! Ça vaut le détour en plus, ils ont une salle réservée à Francisco de Goya, don du Musée du Prado (Madrid) qui est bien étoffée et qui a fait mon bonheur pendant que Simon était parti admirer les scènes de guerres latino-américaines horriblement sanglantes et qui me font toujours constater à quel point y'a autant de chevaux que de morts qui sont morts dans l'histoire… Des morts morts.




     On a aussi trouvé d'autre eau! Pas juste le port, là! De l'eau à perte de vue!… Ben presque; au moins jusqu'en Uruguay! On a exploré les alentours du chapiteau du cirque et on est tombé sur le boute du boute de la ville. Yes!!! Mesdames et messieurs: Le Rio de la Plata! Affluent de l'océan atlantique qui sépare l'Argentine de l'Uruguay.





     Départ dans deux dodos! Comme vous le savez déjà, nous partons à la découverte des chutes d'Iguaçu qui se trouvent à la fois en Argentine et au Brésil et qui semblent être les chutes du Niagara exposant 10 version tropicale. À nous les toucans! Ensuite de ça, on revient ramasser nos clics et nos clacs à Buenos Aires avant de sauter dans l'avion pour le Chili. En arrivant à Santiago, on avait décidé de poursuivre jusqu'à Valparaiso parce que la madame veut voir la maison de Pablo Neruda (Quoi? Chacun ses trips, ok!) mais j'oublie toujours que c'est l'hiver ici et on se questionne à savoir si on ne laisserait pas tomber le Pacifique pour le ski dans les Andes à la place. C'est dur la vie… Gnark gnark gnark!

     On se reparle une fois rendu au pays des toucans, et en attendant, une photo de moi pis l'Uruguay:

Regardez! C'est juste là!

   

   

jeudi 31 juillet 2014

Dernière semaine à Buenos Aires

    On quitte bientôt la capitale fédérale de l'Argentine alors je fais un petit blitz pour vous raconter les événements des derniers jours avant de partir à la conquête des chutes d'Iguaçu à la frontière du Brésil… On vient de réserver une auberge de jeunesse à 18 heures de route d'ici et paraîtrait-il que ça vaut la peine d'avoir des fourmis dans les jambes une fois rendus à destination… À suivre!



     En plus des palmiers qui poussent tout partout ici, il y a toutes sortes d'arbres flyés qui ne connaissent jamais l'hiver et qui d'après moi poussent sans arrêt vu leur taille… Et qui dit arbre géant dit Simon-le-singe doit effectuer des tests de rigidité de toutes les branches. 

Simon-le-singe

 
Bonsoir, il est parti... 
 
Moi je redescend de là!




Quand on a finalement trouvé comment redescendre de là, on s'est rendu jusqu'au port Puerto Madero, parce que depuis notre arrivée, on a toujours pas trouvé l'eau! On est collés sur l'Atlantique mais on l'a juste aperçu vite vite à travers les gratte-ciels en se rendant au cirque et une fois quand on est allés sur le toît de l'appartement… J'imagine qu'on aurait trouvé l'eau plus vite si ce n'était pas de la civilisation qui s'est bâtie entre temps juste pour nous compliquer la tâche.






     Et voici en grande primeur: L'EAU! Un un pont qui rappelle le stade de Montréal en moins magané. On a visité ce bateau de l'armée navale qui a été transformé en musée flottant:  



Bateau-musée de l'armée navale

   

     Le soleil se couche tôt ici alors on a dit au revoir à la fameuse Obélisque (oui, la TRÈS célèbre obélisque de Buenos Aires où les argentins se réunissent pour être fâchés quand ils perdent la Coupe du  Monde) et on est sagement retournés chez nous en taxi parce que l'eau, on l'a trouvée seulement après 6 heures de marche… et que j'avais laissé la carte d'autobus à l'appartement.
     

    

À suivre...