dimanche 17 août 2014

De l'autre côté de la Cordillère

     On a fait un p’tit tour dans la forêt près de l’auberge où il y avait une sorte d’hôpital pour  les animaux blessés, en voie de disparition ou confisqués. Oui, confisqués. Dans la vie il y a la mafia de la drogue, la mafia de la construction, et la mafia des singes. Il arrive fréquemment que la police confisque des animaux (singes, perroquets, tatous...) à des gens qui les ont achetés dans un pet-shop... Et la vente et l’achat de ces animaux est illégale mais le marché est tellement énorme que c’est hors de contrôle. Imaginez, j’aurais pu avoir mon propre capucin! Ou mon propre tatou, tsé, je l’aurais flatté le matin en prenant mon café et j’aurais partagé mes miettes de toasts avec lui... Y’é à qui le beau tatou? Y’é à qui?! 

     Le guide nous a montré plein d’animaux d’Argentine ou parfois juste de la région des Misiones où on se trouvait et il a expliqué l’histoire de chacun d’eux. Confisqué, blessé, intoxiqué, diabétique... Encore des coatis bien ronds souffrant de cholestérol, et des ‘Fruitloops birds’ comme le guide était bien fier de nous montrer. C’est vrai que c’était cool de voir des beaux toucans de si près, car au parc ils se tiennent le plus haut possible dans les arbres... 

     On a dit au revoir à Iguazu, aux singes hurleurs et au toucan Sam et on s’est réveillés 19 heures plus tard à Buenos Aires, parmi les maniaques du klaxon dans les rues à 6 voies bordées de trottoirs parsemés de crottes de chien. J’suis pas amère.

...

     Comme vous vous en doutez, notre plan de louer une voiture ou un âne est tombé à l’eau quand on s’est rendu compte qu’il y avait cette barrière naturelle à franchir entre l’Argentine et le Chili et qu’il arrivait qu’elle soit fermée l’hiver à cause des conditions météorologiques. L’âne et le road trip se sont transformés en vol d’une heure et demie au dessus des montagnes. C'est moins trippant mais après l'aller-retour en autobus, c'était un moindre mal.

     Alors à peine débarqués dans le même fuseau horaire que nos fidèles lecteurs (arrêtez de vous casser le coco à vous demander si vous devez ajouter ou enlever une heure pour savoir il est quelque heure chez nous; le Chili roule sur le même horaire que Montréal, ok Yannick?), on est remontés dans un autobus (on est des sadiques...) en direction de Valparaiso! 


L'océan pacifique vu d'une rue de Valparaiso

    C'est seulement à 1h30 de Santiago mais c'est aussi l'ancien plus gros port d'Amérique du Sud ce qui veut dire odeur de pouésson, sable et PLAGE! Tous en choeur: 'Vamos a la playa, a mi me gusta bailar, vous l'avez tous dans' tête, na na ni na na!' 

     Mais avant la plage, un petit effort! La ville a été construite sans plan et à flan de montagne par les premiers immigrants européens au 19ème siècle... qui devaient avoir des méchants mollets vu la quantité de marches qu'on y trouve. Ils ont pas de trottoirs, ils ont des escaliers! 



Dans le quartier Concepciòn 

     Je vous montrerai la carte de la ville, c'est assez semblable à un barbeau d'enfant de 2 ans. Des fois il y des noms de rue, des fois non. Des fois il n'y a pas de rue mais un escalier. Des fois on pitche la carte au bout de nos bras et advienne que pourra, on se perdra! C'est quand même le meilleur moyen de voyager, non? De toute façon, toute la ville est colorée et agréable à admirer, un vrai musée à ciel ouvert! Il y a une raison derrière tout ça, les habitants n'ont pas juste eu un méchant bon deal sur la peinture Rona. Si je me rend au bout de cet escalier-là, je vous raconte le pourquoi du comment dans un prochain article... Allez Ly, plus que 364 marches...




 



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