samedi 19 novembre 2011

Pas de nouvelles...

(Bonnes nouvelles!) Ben non, pas de nouvelles; pas d’Internet! C’est là que je réalise qu’on devient rapidement dépendant de la technologie. D’après ce que j’ai compris (oui, ma vie est basée sur pas mal de suppositions et de déductions depuis un mois), toutes les lignes de téléphone du bâtiment où je vis sont occupées, et comme nous avons besoin d’une ligne téléphonique pour faire installer une connexion Internet, nous n’avons pas pu signer de contrat avec la compagnie que mes colocs avaient choisie. Enfin, nous avons appris dernièrement que nous devions passer par la Telekom (disons leur Bell ou leur Videotron) pour voir s’il est possible de poser une ligne téléphonique de plus. Je sais bien que nous habitons dans un bâtiment qui appartient à l’école et qui doit être presque aussi vieux que le couvent ou la chapelle, mais je ne comprend pas comment ça peut être autant compliqué d’avoir Internet en 2011, en Allemagne. On n’est pas à Bombay parmi les siiiiinges!! (Est-ce qu’il y a des singes à Bombay seulement? J’le sais pas… j’ai pas Internet.)

Mis à part le fait que je suis à chaque jour de plus en plus irritée par le fait que je ne peux pas communiquer avec vous au Québec, mes amis qui travaillent dans d’autres Länder et Simon, ben la vie est toujours belle, et de plus en plus froide. Les Allemands ont beau être effrayés par nos hivers québécois et la quantité de neige que l’on peut parfois recevoir, ils ne comprennent pas que c’est bien moins intense que leur froid avec toute l’humidité qu’il y a ici. Deux profs sont malade cette semaine et ma coloc Stella ist erkältet (est enrhumée). Ils tombent tous malade et je m’habille toujours plus chaudement pour ne pas y passer aussi. On ne sait jamais, c’est peut-être violent une grippe allemande J ! Malgré tout ce froid et le fait que les feuilles ont presque fini de tomber des arbres, il y a toujours de beaux bosquets de géraniums bien rouges qui entourent encore l’entrée de la cour intérieure de l’école. Je commence à me demander si ce sont des vrais…

J’ai donné beaucoup de cours cette semaine (et quelques fois le même cours mais à des classes différentes), et je suis à chaque fois étonnée de voir que ce que je trouvais assez ennuyant les passionne et vice-versa. Par exemple, je pensais faire quelques minutes sur la monnaie canadienne, histoire de leur montrer notre argent et c’est tout. Non, non, cours sur la faune canadienne avec les caribous, les castors, le voilier, le canard (ils prononcent difficilement le mot huard) et  surtout le pourquoi du comment ça se fait que la reine d’Angleterre est partout sur notre monnaie?! Ils ont plein de questions auxquelles je n’ai pas réfléchi et les cours prennent plus de temps que je croyais mais on s’amuse beaucoup.
Aussi, moi qui croyais leur faire plaisir avec une chanson trouée (J’avais choisi La Prison de Londres, la version de Mes Aïeux)… eh ben. Pouet pouet poueeeet. Silence de mort. Pauvres enfants, elles avaient l’air de souffrir le martyr. Mais bon, indigne comme je suis, j’ai pas monté ce cours-là pour rien, une classe plus avancée va en écoper. Mouahhahaha!
Mes élèves préférées sont les 8b. Une classe de huitième année (secondaire 2, mais elles sont plus avancées en français que les autres et leur niveau correspond environ à celui des dixièmes.) Elles sont 7 seulement et très mignonnes. Elles comprennent très bien et je leur ai monté tout un exposé sur le Canada, avec les capitales de chaque province et tout. MEIN GOTT, elles savent mieux que moi où est la Nouvelle-Écosse!  Ah oui! Une élève de ce groupe, Rebecca, vous recommande chaleureusement notre nouvelle province : Le Nunakon. Il y fait très froid mais il y a de belles lumières polaires (aurores boréales). (Mignooooooooooooooooooooooon!!!) Elle avait effectivement mélangé Nunavut et Yukon J Moi j’trouve ça pas mal, comme nom!

Autre aspect étrange de l’éducation des européens sur la francophonie; Nadine, ma coloc, m’a demandé si, en plus du français, je pouvais parler le Kanadisch. Bon. Je pense sérieusement écrire un livre moi-même sur le Canada. Faut pas lui en vouloir, c’est leur enseignement qui est boiteux. Ils connaissent l’Europe de fond en comble, mais l’Amérique du Nord, ce sont les États-Unis pour eux. Pauvre Nadine, elle était toute rouge après que je lui aie expliqué qu’on parlait soit Englisch, soit Französisch au Canada. Si le Kanadisch existe… ça doit être dans le coin de Bombay. Étonnant quand même qu’ils ne remarquent pas le deuxième plus gros pays du monde sur une carte géographique. Tsé la grosse tache, c’est NOUS!!!

C’est une bien longue publication, et je me trouve assez chialeuse, cette fois-ci… Je peux faire mieux : Vive le Petit Robert! Je ne me suis jamais autant servi de mon dictionnaire, une chance que je l’ai apporté avec moi, finalement!

On m’a aussi demandé de donner quelques cours d’anglais à l’occasion… J’ai accepté mais ce sera pour plus tard dans l’année scolaire. (Jess, pense à moi : ‘Prends le Téschteuztchoice!!!’). Ça va être ma-gni-fique.

J’ai appris le mot ‘ustensiles’ à une collègue, qui ne me croyait pas que c’était notre mot pour ‘couverts’. Elle est même allée chercher son dictionnaire pour voir si je n’inventais pas quelque chose de Kanadisch, justement. Merci Petit Robert, un point pour la Québécouése!

Enfin, j'ai passé la journée de vendredi à Frankfurt avec Audrey et nous sommes maintenant chez elle à Ingelheim, car ce dimanche car il y a une petite fête de voisins. Isabelle, je ne suis toujours pas allée à Wiesbaden, bien que ce soit à 10 minutes en train… je n’ai toujours pas fini de découvrir Mainz! Ma ville est vraiment belle et je suis super chanceuse de vivre dans la vieille partie de la ville; le plus beau coin de la capitale!

Voilà les dernières nouvelles, je vous embrasse tous et voici votre mot de la semaine : Wunschzettel. Commencez à penser à en rédiger une pour le Nikolaus. (Bon, ça vous fait deux mots pour le prix d’un.)

Liebe Grüße!

1 commentaire:

  1. J'espère que tu as bu un "Äppelwoie" à Frankfurt!

    (C'est l'expression en dialect de Frankfort pour Äpfelwein, cidre en français, et c'est la spécialité locale...)

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