lundi 30 avril 2012

Pâques pack-sac / Parties 4, 5, 6, alouette!


Il fallait bien que l’inspiration me revienne dans l’endroit le plus improbable du monde: quelque part perdue au milieu de la campagne suisse en compagnie de notre forain préféré. Je ne voulais pas vous laisser aussi longtemps en attente mais j’en suis rendue à vous raconter mes 3 jours (catégoriquement insuffisants) à Londres et depuis ma dernière entrée, je cherche vraiment la meilleure façon de vous raconter tout ça. 
Tout ça: Big Ben, les double-decker buses, la reine, les gardes, les trompettes, les pigeons morts, pis toute. 
D’abord: Conseil d’ami, n’allez jamais passer 3 jours, ni deux, et surtout pas un seul jour à Londres! Jamais en bas d’une semaine, pas de discussion! C’est GRAND, c’est beau et chaque coin de rue est intéressant!!! Non, je ne me suis pas rendue à Abbey Road, je n’ai pas visité la St. Paul’s Church ni la tour de Londres mais ce n’est pas parce que je ne voulais pas! La volonté y était, aucun doute là-dessus mais pas le temps. ARGGHHHH! 
On a quand même eu un parcours assez exhaustif; Un tour guidé gratuit et à pieds de la ville avec Sam (pas aussi drôle qu’Anna à Copenhague mais avec son accent british il l’emporte sur toute la ligne, anyway!), un Fish n’Chips devant la Tamise, Big Ben et Tower Bridge, la Tate Modern et la National Gallery, le tout arrosé de Guinness, de Foster’s et de London’s Pride. (Hen, hen!)
Pour ce qui est des détails, il faudra me questionner une fois face à face, mais ce que je peux vous dire maintenant, c’est que j’étais déjà à terre devant le Pergamon à Berlin, mais définitivement, avec la Tate Modern, on vient de franchir un autre niveau, alors pour ceux qui visiterons Londres dans le futur: Détour obligé par la Tate, une ancienne centrale électrique au bord de la Tamise recyclée en musée depuis peu. C’est grand, c’est beau et chaque salle est intéressante... euh, ben comme Londres en fait! Mais en plus, c’est intelligent, didactique, ça fait changement et c’est gratuit! 

Belles moumoutes, les gars.
Le Parlement et Biggy à droite.
Faits cocasses: 
Big Ben (affectueusement surnommé Biggy par Isa et moi) est craqué. On peut remarquer qu’il sonne faux quand on a un Super-Guide-British qui nous en informe. Ils vont lui réparer la craque, n’ayez crainte, et ça ne sonne pas si faux que ça sauf si on porte attention. 
Il y a beaucoup de parcs à Londres. La reine a le sien, bien sûr, qui s’appelle St. Jame’s Park. Elle a une multitude d’oiseaux dont des pélicans qui, la preuve est sur Youtube, se nourrissaient il n’y a pas si longtemps de pigeons... Après avoir traumatisé quelques touristes qui passaient par là et ensuite les internautes, ils ont pris la décision de nourrir les pélicans du parc pour qu’ils cessent de manger les pigeons comme collation d’après-midi. Pas qu’on aime les pigeons mais c’est plein de microbes ces affaires-là...
Il y a aussi le Green Park, moins joli que celui de la reine, mais pour une très bonne raison. Il ne pousse plus que des fleurs sauvages dans ce parc et aucune plate-bande n’est aménagée. Depuis longtemps, il n’y pousse plus que des jonquilles, des petites fleurs blanches ou des versions royales de nos pissenlits, le tout reste à l’état sauvage. L’histoire derrière ce non-aménagement est drôle. Le Green Park devint un parc royal sous le roi Charles II, roi de type gigolo qui avait plus d’une maîtresse. Son épouse, lorsqu’elle fini par apprendre les écarts conjugaux de son époux en lisant les journaux à potins, arracha toutes les fleurs du parc et interdit ensuite à qui que ce soit de planter la moindre fleur dans le jardin.... Dur dur, la vie royale.  
Autre histoire de reine en beau maudit: La reine Victoria, qui semble-t-il n’était très commode, avait un jour surpris ses gardes et leurs chevaux souls comme des bottes (oui, dans ma version, les chevaux aussi étaient pompettes) pendant leur tour de garde, donc très peu disposés à la protéger d’une quelconque attaque de pélicans affamés. Hors d’elle même, elle leur infligea un châtiment assez pas-pire-merci: À l’avenir, les gardes devraient parader avec leur chevaux pour faire acte de présence et prouver leur sobriété, le tout à 16hrs, tous les jours de l’année, beau temps mauvais temps, et ce, pendant 100 ans. Je pense qu’elle était fâchée pour vrai. Et personne n’a osé lui dire: Aille, wô menute, ma p’tite madame, on a juste pris une couple de bières su’a job pour la fête à ti-Guy, monte pas sur tes grands ch’vaux! Ahaha, les gars, j’ai fait une joke de cheval pis on a des chevaux... 
Bon, c’est peut-être mieux aussi que personne n’ait rien ajouté, surtout que dans ma version de l’histoire, un garde soul ça se met à tutoyer la reine et en québécois en plus. Des plans pour se ramasser avec un châtiment de 500 ans sur le dos. 
Toujours est-il que les cent ans se sont écoulés dernièrement (en 1994), mais que la tradition-punition est restée et que depuis ce temps on peut voir la Punishment Parade à Londres. 
Et parmi les pélicans cannibales, les reines fâchées et les punitions centenaires,  je peux vous dire que la Tamise est vraiment sale, que Kate Middleton, faut se l’avouer, est vraiment belle et que le London Bridge, il peut bien falling down, ça fera pas de peine à beaucoup de londoniens.

Sous le charme londonien :)

Sous la pluie, près de Covent Garden


Enfin, pour être certaines de se retrouver pour prendre le train (Audrey n’était pas à l’auberge avec Isa et moi, un ami pouvait lui prêter sa chambre à Londres), le quai 9 3/4 a été désigné comme point de ralliement à la gare King’s Cross. Nous, on sait joindre l’utile à l’agréable! Puis, après s’être fait dire que pour les trains internationaux, c’était à St. Pancras et non à King’s Cross par le gentil monsieur qui nous a aussi révélé le secret de l’emplacement réel du quai d’Harry Potter, après avoir brisé une bouteille de vin blanc en plein milieu du centre de voyage (pas fait exprès!) et enfin après avoir brisé nos cochons pour des billets de train, c’est sur la France que nous avons mis le cap. Un train qui passe sous la Manche, s’il vous plaît! Grosse matinée. 
... 

La ville avait bien tout préparé pour mon arrivée à Lille, hihihi!
Et nous voilà à Lille, capitale du Nord de la France comme on peut le lire partout, même si moi je me plaît à lire Bienvenue chez les Ch’tis, partout. Comme Julie me l’avait gentiment expliqué il y a environ 4 ans au Omer Deserres, y’a plus vraiment personne qui parle comme dans le film. Je l’ai bien vite constaté, en même temps que je me suis rappelée à quel point ils ont un maudit beau pays, ces (maudits) français-là! En excellente guide touristique, Julie nous a amenées au marché de Wazemmes, presque un souk, ou les marchants crient les prix et les avantages de leurs produits et ou l’ont peut marchander pour tout ce qu’on trouve sur les étalages, nourriture comme babioles.    Une belle journée, malgré quelques averses, à arpenter les rues du vieux Lille.

En excellente compagnie, attablés devant des Welsh ou autres mets typiques du Nord, miam miam!

Un merci tout spécial et très sincère à copine Julie et Adrien pour leur accueil chaleureux, les deux bonnes nuits de sommeil, le lavage, leur sourire, les bonnes asperges blanches d’Adrien et les chattes siamoises et enfin pour leur amitié, parce que c’était vraiment génial de les revoir, de ce côté de l’océan cette fois-ci. Ça a terminé notre voyage en beauté, même avec les adieux tristounets avec Julie, très tôt le matin, avant de nous entasser dans la voiture d’un homme et sa petite fille pour faire un covoiturage jusqu’à Saarbrücken. 

Ce qui nous mène au dernier fait cocasse de ce périple: Moi, je pensais avoir tout vu avec notre train danois dans un traversier, un train sous-marin vers la France, et ben NON, mesdames et messieurs, comme quoi on n’a jamais fini de s’étonner devant la vie. C’est sur des rythmes endiablés que nous avons traversé un petit bout de la France, la Belgique, le Luxembourg et sommes entrées en Allemagne en étant passées, sans notre consentement, par le Cameroun. Jamais vu trois filles avec autant PAS le coeur à la fête, mais comprenez qu’après 2 semaines de voyages à courir partout de 8h à 20h sous les intempéries, chargées comme des chameaux avec notre sac qui était étrangement moins lourd deux semaines plus tôt, coincées sur la banquette arrière d’une petite voiture à 8 heures le matin la dernière journée des vacances, on ne se sentait pas très Ougawa Gamama Bougiiwougiii Mougoufou Lou Tchika Tchik et ça se lisait dans notre face. J’aurais voulu voir ça dans son rétroviseur! :)

Et puis arrivée en Sarre, nous sommes montées dans le train direction Ingelheim-Mainz pour deux petites heures. Et là... bien confortables dans nos bancs, sans musique camerounaise dans nos oreilles et déjà moins somnolentes... le soleil est sorti.

mercredi 18 avril 2012

Pâques pack-sac / Partie 3

05.04-08.04/Copenhague

Petit oubli dans ma dernière entrée: Oui, on a mangé des hamburgers à Hambourg! Ils étaient bien gros, bien gras et bien bons! :D

Voici donc la suite, chère foule en délire. Nous nous sommes levées aux aurores le 5 avril afin d’aller attraper notre train vers Copenhague. P’tits gants laites en mains, faut bien se protéger un peu contre cette humidité du nord, un train aussi laite est arrivé en gare. Tout gris, tout carré et surtout très court. Rien à voir avec la chic Deutsche Bahn (aille, est-ce qu’il y a plus fan que moi, je me le demande…) Trois wagons tout au plus, ce n’est pas commun. Mais bon, on embarque, on se libère de nos gros sacs et on s’installe, prêtes à un 4-5 heures de transport, parfait pour poursuivre la nuit. Mais ça n’a pas duré longtemps. Au bout d’une heure, des messages nous parviennent par les hauts-parleurs… en danois d’abord. On pourrait être en direction des îles mouk-mouk qu’on ne l’aurait jamais su. Vient ensuite le message en allemand avec un accent danois auquel Audrey et moi on comprend quelques mots, du genre tout le monde doit descendre, les portes du train seront verrouillées… Hein?! Message en anglais… On regarde Isabelle avec ben de l’espoir dans les yeux… Il faut descendre… prendre le traversier… verrouiller le train. Hein?! Aille, c’était pas dans le contrat, ça! Enfin, c’est une asiatique avec un nom anglais qui venait d’Allemagne mais qui travaille au Danemark qui nous a expliqué qu’on allait sur le traversier AVEC le train, que là nous devions descendre du train pour des raisons de sécurité, et que pendant ce temps, les portes du train seraient verrouillées pour éviter les vols et qu’on pourrait reprendre nos places une fois de l’autre côté.

Un train dans un traversier, j’aurai tout vu! Ataboy que je me suis dit en montant sur le pont pour voir la mer de l’Est! (Vous avez eu peur, hein! Ben non, on ne s’est pas trompées de train… quand même! C’est pas notre genre…)

Nous sommes donc arrivées au Danemark avec un super beau soleil. Pas question d’enlever notre manteau et surtout pas mes p’tits gants vu le froid mais en marchant au soleil on était très bien et juste le fait de pouvoir utiliser nos lunettes de soleil nous mettait de bonne humeur! Après être passées à notre auberge qui était assez à l’écart du centre, nous sommes revenues, comme des hamsters mais avec des lunettes de soleil, explorer notre nouvel environnement. C’est beaaaaaaaaaaaaaaaaaaau Copenhague! C’est vieux, c’est en briques rouges et c’est plat comme une crêpe!  L’alphabet danois ne ressemble à rien de ce que l’on connait et c’est incroyable d’entendre la prononciation des choses alors qu’on le lisait tout autrement. Bienvenue à København!

En se baladant dans les rues, nous avons abouti au Nyhavn, le nouveau port (qui n’est pas nouveau du tout nous a appris plus tard la guide touristique)… celui-là même qu’on retrouve sur toutes les cartes postales et sur les affiches pour promouvoir le tourisme! Juste de même, en tournant le coin! Un port bordé de maisons colorées et de vieux bateau dans ma face! Je ne me rappelle plus trop de ce moment, je crois que j’ai sauté une coche, je courais partout en m’extasiant sur les bateaux, les terrasses, les couleurs, l’eau étonnamment propre, les habitants, les millions de vélos, les chiens, la température, les bouches d’égouts, les clôtures, les poubelles, l’asphalte, mes p’tits gants laite… C’est donc beau Copenhague!!! Je vous mets une photo, même si ça ne rend pas justice, mais bon.

Nyhavn!

Moi je voulais rapporter un souvenir...

Isabelle et moi devant le Nyhavn ensoleillé


J’ai ensuite vu la petite sirène, bien installée sur sa roche, entourée de touristes, évidemment.
C’est à Copenhague, selon moi, qu’on a eu la meilleure visite guidée à pieds de la ville. La guide, Anna, était assez incroyable et over-passionnée de sa ville. On a appris toutes sortes d’histoires pas possibles et hilarantes sur Copenhague et un peu sur le Danemark. Il était aussi temps pour moi de faire la lumière sur les épisodes traumatisants des Moomins de mon enfance, ces petites bibites blanches non-identifiées, le kangourou au long nez et la méchante petite fille… Ils viennent de la Suède mais on les voit partout au Danemark comme ce n’est pas très loin. En tout cas, ça a quand même traversé l’océan pour venir dans nos télés québécoises… et 15 ans plus tard je ne comprends toujours pas pourquoi… Mystère-Moomin.

Bon, alors comme je sens que je pourrais y passer la nuit, je vous épargne la description de chaque truc danois que j'ai pu voir sur lequel je me suis extasié et j'espère que vous croyez sur parole quand je vous dis que Copenhague c'est magnifique. Il faut le faire, même sous la neige, la pluie, la grêle (parce qu'on a eu droit à tout ça les jours suivants) ça reste une super belle ville et il y a beaucoup à faire! Je serais volontiers restée encore quelques jours!

La petite sirène de Hans Christian Handersen

La place royale. Bonjour la reine Margaret :)



Sur ce, je vous invite à boire une Carlsberg en l'honneur de Jacob Jacobsen, brasseur danois et auteur de la Carlsberg (je savais même pas que c'était danois cette bière-là) un vieux riche persuadé que le bonheur des danois était proportionnel à la quantitié de bière bue par jour ainsi qu'à la beauté de l'environnement dans lequel ils vivaient; il a financé beaucoup de projets pour des oeuvres d'art, des musées, des parcs et des sculptures de la ville, dont la petite sirène. Y'en a qui l'ont, l'affaire.

Skål! (Santé, en danois. On a appris l'essentiel.)

lundi 16 avril 2012

Pâques pack-sac / Partie 2

02.04-05.04/Hambourg

Nous sommes donc arrives en soirée à notre auberge hambourgeoise, moment à partir duquel on ne pouvait plus s’empêcher d’ajouter le magnifique qualificatif ‘hambourgeois’ à tout ce qu’on pouvait voir autour de nous. Une auberge, des rues, des voitures hambourgeoises, et bien sûr, de VRAIS HAMBOURGEOIS sur les trottoirs! La version anglaise est meilleure, vous comprendrez qu’il n’en faut pas beaucoup pour s’imaginer plein de hamburgers traverser les rues et conduire des voitures. Crise d’hystérie passée, nous sommes montées à notre chambre, nous calmer les nerfs, puis goûter à leur bière de Vikings (la Astra, pour les intéressés) avant d’aller dormir, histoire d’être en forme pour la visite guidée à pieds du lendemain.

Armée de mes p’tits gants laites contre le frette, c’est sous la pluie que nous avons commencé et terminé la visite de 3 heures dans les rues de Hambourg avec notre guide. Et suite aux recommandations d’Isabelle, l’après-midi a été consacré à la recherche d’une paire de bottes imperméable pour remplacer mes souliers de toiles qui faisaient floutsch-floutsch. Pas fou. Température pas-fine oblige, je me suis acheté une paire de bottes dans la collection ‘On pensait tous que l’hiver était fini et maintenant on est mal pris’. 

Port de Hambourg, ville qui contient plus de ponts à elle seule que les ponts d'Amsterdam et de
Venise réunis! C'est le guide qui l'a dit :)

Mairie (Rathaus) de Hambourg, dont ils ont perdu le décompte des salles puisqu'ils découvrent
encore aujourd'hui des pièces secrètes dont ils ignoraient l'existence.

Le lendemain, petite croisière sur l’Elbe suivie de visites à la St. Jacobi Kirche et St. Petri Kirche, églises magnifiques en plein centre de la ville cachées parmi tous les magasins et les nombreuses boutiques. Tout était bien joli, même sous la pluie, Hambourg a beaucoup de charme. Trop, même; je vous raconte les inconvénients à ne pas maîtriser une langue étrangère. De la fenêtre de notre chambre, dès notre arrivée, on a remarqué qu’on voyait un super beau bâtiment à l’architecture impressionnante. ‘’Museum für Kunst und Gewerbe’’. Bon, un musée, sûrement les beaux-arts…
Isa : Aille, un musée, on pourrait y aller, ça a l’air beau.
Ly : Oui, si on a le temps avant de partir, on ira.
Isa : Qu’est-ce que ça dit sur le bâtiment?
Ly : Musée pour l’art et le…. Je connais ce mot-là… boff, je sais plus. Art et quelque chose… 

Deux jours plus tard, en route vers le musée en question (…)

Ly : On sait toujours pas c’est quoi c’te musée-là, hein….?
Isa : Ben là, un beau bâtiment de même… Bon, regarde ça dit qu’il y a une expo sur Alexander McQueen. Ah, pis ça c’est l’expo permanente, il y a une section sur l’expressionnisme!
Ly : Cool!!! Bon, on y va!!

Et les deux jeunes femmes qui sont entrées là pleine d’espoir et de motivation en sont ressorties déconfites… vous auriez été déçus aussi, la moitié du musée était en réfection (Maudite basse-saison), l’expo de McQueen était vide et montrait ses inspirations et pas vraiment ses créations… et parmi toutes les salles fermées au public, il y avait des chaussures, des vieux vêtements, quelques salles avec de vieux meubles, des assiettes, de la porcelaine, des bijoux…. Bref un fond de garde-robe de n’importe quelle matante. Ah, et la section sur l’expressionnisme… trois écrans diffusants chacun des extraits de films expressionnistes du début du 20ème siècle. Nosferatu a sauvé la face pendant un gros 15 minutes alors qu’Isa et moi on riait de plus en plus jaune d’une salle à l’autre tellement c’était un ramassis de n’importe quoi.

Ly : Aille c’est donc ben plate, c’est quoi le problème ici?!
Isa : Ben, c’est le GEWERBE, le problème, c’est sûr!!!!

Enfin, après investigations auprès de Google Traduction, on a compris que nous étions entrées dans un musée d’art et métiers. C’était souffrant. On a bu pour oublier, et puis dodo. Le train pour Copenhague partait très tôt, et nous réservait toute une surprise aussi….

Pâques pack-sac / Partie 1

Mes ouailles, je vais tâcher de vous transmettre un rapport détaillé de mon congé pascal sans trop m’étendre sur les détails superflus et ainsi vous plonger dans un état léthargique devant votre écran cathodique. Belle parlure, hein?! Je traîne ça depuis Lille, je vous expliquerai…


30.03-02.04/Berlin

Cinq heures de voiture vers le nord-est et nous revoilà à Berlin! Quelques jours dans la capitale pour découvrir tout ce que je n’avais jamais eu le temps de faire lors de mes deux dernières visites… et pour montrer le Checkpoint Charlie à Isabelle qui a mit un certain temps à comprendre qu’on passait dessus au moins 2 fois par jour puisque c’est l’endroit ou notre auberge était située. Sans rancune, Isa. On est donc parties vers la porte de Brandebourg, passage obligé, afin de faire toutes les photos de touristes inmanquables et pour trouver des petits gants à la p'tite fille, parce soudainement après une semaine chaude et ensoleillée sur les terrasses de mainz, il fallait ben que le ciel nous tombe sur la tête à Berlin. Dans les boutiques de souvenirs, les touristes regardent toutes les babioles qu'ils pourront rapporter en France, en Angleterre, au Portugal, à Taïwan... La québécouése, elle, s'achète des p'tits gants laites, mais chaud. Beau souvenir.

Comme la vie est devenue moins difficile avec mes p'tits gants, nous sommes allées faire une petite visite au Tacheles, un vieux bâtiment menacé de démolition et qui abrite des artistes et des murs dégoulinants d’art. (Voyez la photo) Mémorable. J’ai aussi visité le musée de Pergame, mondialement célèbre et unique en son genre pour ses reconstructions presque complètes de monuments de l'Antiquité redécouverts par les archéologues d'aujourd'hui. Vraiment à voir, j'y pense encore. Tout le monde veut avoir un autel comme celui de Pergame dans son jardin... Pour les barbecues bien sûr, pas pour les sacrifices des animaux. Quoi que...


Le Tacheles                         Colonne de la Victoire                 Pergamonmuseum

Petit détour par la Neue Nationalgalerie aussi (Nouvelle galerie nationale de Berlin), dont l'architecture de Mies van der Rohe (ancien pote du bacc en histoire de l'art, tsé) était plus intéressante que la collection d'art moderne qu'elle abritait. Rôôôô, regarde l'autre qui chiale! J'aurais peut-être dû passer au Pergamon en second. Tant pis!

Et enfin, pour joindre l’utile à l’agréable, je suis allée visiter le bâtiment qui abrite l’ambassade canadienne à Potsdamerplatz, non pas pour saluer la grosse face de Harper qui attend  les canadiens à l’entrée, mais pour obtenir je ne sais quelle réponse quant à la prolongation de mon séjour en Allemagne. Eh ben… ce fut une belle visite. Ils ont une belle salle de toilette au deuxième… des belles plantes vertes aussi. Ouain....

Une chance que je ne m'étais pas déplacée à l'ambassade exprès pour cette visite brève et inutile, j'aurais risqué de peut-être m'énerver et de briser leurs plantes vertes en plastique. Bon... La dame a été vraiment gentille par contre et s'est excusée de ne pas pouvoir me fournir de réponse,  mais qu,elle ne comprenait pas trop pourquoi ils ne pouvaient pas m'aider à la mairie de Mainz. Bon... je sens que ça tourne en rond. je vous tiendrez au courant des non-déroulements dans les prochains... jours, mois, années, soirs de pleine lune, équinoxes, mars en verseau, nuit de Walpurgis...

( Petite parenthèse: Mais bon, qu'à cela ne tienne! Comme j'ai renoncé à faire du traffic d'organes comme job de fin de semaine, je ne suis sûrement pas trop menaçante aux yeux de la Bundespolizei et je ne crois pas avoir trop de problème à prolonger mon séjour ici sans permis. C'est pas comme si j'avais pas essayé de leur dire, aussi. Le 31 mai, cherchez-moi plus, je serai en train de courir derrière une caravane ambulante... )

Et puis, armée de mes p'tits gants laites contre le frette et la pluie du nord, nous nous sommes embarquées dans la voiture d'une amie vers Hambourg. Youpiii! Une nouvelle destination!